Les moustiques piquent plus en période de sécheresse : quête d'hydratation et survie renforcée

Temps de lecture: 4 minutes
Par Jean Rivière
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ParisDes biologistes de l'Université de Cincinnati, sous la direction de Christopher Holmes, ont découvert comment les moustiques s'adaptent pendant les périodes de sécheresse. En l'absence d'eau, les moustiques se nourrissent plus souvent de sang pour s'hydrater et assurer leur survie. Ce comportement permet aux populations de moustiques de rester stables même dans des conditions défavorables.

Les résultats essentiels de l'étude sont les suivants :

  • Les moustiques augmentent leurs repas sanguins pour survivre aux périodes de sécheresse.
  • Leurs œufs peuvent endurer de longues périodes de sécheresse et éclosent rapidement dès qu'il pleut.
  • Les moustiques deviennent de plus en plus résistants à cause du changement climatique.

Les femelles ont besoin de sang non seulement pour se reproduire, mais aussi pour s'hydrater. En période de sécheresse, elles piquent de manière répétée avant de pondre leurs œufs. Cela favorise la propagation de maladies telles que le paludisme, le Zika et la dengue. Selon les recherches, pendant les sécheresses, les moustiques survivants sont moins nombreux, mais plus agressifs dans leur quête de sang.

Le groupe de chercheurs a également étudié les adaptations sensorielles des moustiques. Ils ont constaté que les moustiques ayant une capacité réduite à percevoir le dioxyde de carbone avaient des difficultés à trouver des hôtes, compromettant ainsi leur survie en période de sécheresse. En revanche, ceux qui pouvaient détecter les variations d'humidité s'en sortaient mieux lors des périodes arides.

La résistance des œufs de moustiques est particulièrement remarquable. Les œufs du moustique Aedes aegypti peuvent survivre à des conditions sèches pendant près d'un an. Dès qu'il pleut, ces œufs éclosent rapidement, provoquant une augmentation soudaine des populations de moustiques. Ce phénomène d'éclosion rapide explique pourquoi les populations de moustiques rebondissent si vite après la pluie.

L'adaptabilité des moustiques aux différentes conditions climatiques est remarquable. Certains peuvent même résister aux basses températures en se cachant et en conservant leur énergie jusqu'à ce qu'ils puissent à nouveau chercher de la nourriture. Cette capacité d'adaptation leur a permis de prospérer dans divers environnements, à l'exception de l'Antarctique.

Comprendre ces stratégies de survie est essentiel pour combattre la propagation des maladies transmises par les moustiques. Ces insectes d'antan continuent de nous défier grâce à leur incroyable résilience et leur capacité à se reproduire rapidement dans des conditions changeantes.

Les sécheresses augmentent les piqûres d'insectes

Les moustiques ne s'arrêtent pas pendant les périodes de sécheresse. En fait, ils deviennent plus assoiffés et agressifs. Une nouvelle étude révèle que les moustiques piquent plus souvent quand il fait sec, ayant besoin de plus de sang pour rester hydratés et se préparer à pondre des œufs. Ce comportement impacte la santé publique de manière significative. Même si le nombre de moustiques diminue pendant les sécheresses, ceux que vous rencontrez pourraient être plus enclins à piquer, accentuant ainsi la propagation des maladies transmises par les moustiques pendant ces périodes.

Observations clés de l'étude :

  • Les moustiques piquent davantage en l'absence d'eau.
  • Ils utilisent le sang non seulement pour pondre des œufs, mais aussi pour rester hydratés.
  • Le changement climatique, avec des hivers plus chauds, pourrait intensifier ces comportements.

Les Titres Engagés et Concis:

Comprendre ces comportements permet de se préparer et, éventuellement, de limiter la propagation de maladies telles que la dengue, le Zika et le paludisme pendant les périodes sèches. Certaines espèces de moustiques peuvent survivre sans pluie pendant plus de deux semaines, en utilisant le sang emmagasiné comme source de soutien jusqu'à ce qu'elles pondent des œufs. Pendant les sécheresses, ils continuent à se nourrir pour rester hydratés, ce qui entraîne plus de piqûres et augmente les risques de transmission de maladies lorsqu'ils sont actifs.

Les moustiques font preuve d'une résilience incroyable. Ils ont survécu à des changements environnementaux drastiques au cours de millions d'années. Leurs stratégies d'adaptation, comme piquer plus fréquemment pendant les périodes sèches et survivre avec peu d'eau, en font de redoutables vecteurs de maladies. Les œufs de certaines espèces restent viables presque un an pendant des conditions sèches, éclosant dès le retour de la pluie. Cela illustre leur cycle de vie robuste et leur capacité à prospérer face aux changements climatiques.

Ces comportements soulignent l'importance de surveiller attentivement les schémas des moustiques, d'autant plus que le changement climatique modifie les conditions météorologiques. Comprendre pourquoi les moustiques piquent davantage dans certaines situations peut orienter les stratégies de santé publique afin de réduire le risque de propagation de maladies, même par beau temps et sans humidité au sol.

Impact du climat

Le changement climatique influence considérablement le comportement des moustiques, en particulier lors des périodes de sécheresse. En l'absence de pluie, les moustiques se tournent vers des repas de sang pour rester hydratés et survivent. Ce changement de comportement a des implications importantes pour la santé publique, car le risque de maladies transmises par les moustiques peut augmenter. Bien qu'on puisse s'attendre à moins de moustiques pendant les sécheresses, ceux qui persistent piquent plus souvent.

Voici quelques conséquences du changement climatique sur les moustiques :

Les Impacts du Climat sur l'Expansion des Moustiques

  • Des hivers plus doux permettent aux moustiques de survivre et d'être actifs plus tôt dans la saison.
  • Les périodes de sécheresse obligent les moustiques à se nourrir plus souvent, augmentant le risque de transmission de maladies.
  • La variabilité climatique entraîne des schémas d'activité des moustiques imprévisibles, rendant difficile la prévision des épidémies.
  • Leur capacité d'adaptation leur permet de survivre dans divers habitats, élargissant ainsi leur présence.

Les conditions de sécheresse poussent les moustiques à s'adapter en se nourrissant davantage du sang humain et animal. Cette adaptation suscite des inquiétudes pour la santé publique, car elle augmente le risque de propagation de maladies comme la dengue, le Zika et le paludisme. Des températures plus élevées allongent les saisons de reproduction, ce qui permet une croissance rapide de la population dès que les conditions redeviennent favorables.

La résilience des moustiques est impressionnante, résultat de leur capacité à résister à des changements environnementaux extrêmes. Leurs œufs peuvent rester viables pendant des mois, attendant le moment propice pour éclore. Avec le retour des pluies, les populations de moustiques peuvent se rétablir rapidement. Cette capacité d'adaptation leur permet de perdurer même lorsque le changement climatique modifie leurs habitats.

Comprendre le comportement des moustiques pendant les périodes de sécheresse permet de mieux saisir l'impact du changement climatique sur leurs stratégies de survie. Connaître ces habitudes peut aider à mettre en place des mesures de contrôle plus efficaces. La préparation est essentielle, car elle permet aux autorités sanitaires d'anticiper et de gérer les risques liés à une activité accrue des moustiques lors des périodes de sécheresse et des changements climatiques à l'échelle mondiale.

L'étude est publiée ici:

https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2589004225000197

et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est

Christopher J. Holmes, Souvik Chakraborty, Oluwaseun M. Ajayi, Melissa R. Uhran, Ronja Frigard, Crystal L. Stacey, Emily E. Susanto, Shyh-Chi Chen, Jason L. Rasgon, Matthew DeGennaro, Yanyu Xiao, Joshua B. Benoit. Multiple blood feeding bouts in mosquitoes allow for prolonged survival and are predicted to increase viral transmission during dry periods. iScience, 2025; 111760 DOI: 10.1016/j.isci.2025.111760

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